Jules CARSALADE du PONT fut  prélat républicain, fébrile catalan, archéologue amoureux des vieilles pierres romanes et rénovateur de l'abbaye de Saint Martin du Canigou.

Joseph Respaut nous offrit une conférence de très haut niveau qui a comblé notre passion pour la culture et l'archéologie catalanes.

  Le célèbre film d'andré SOUCARRAT : "l'aïguat d'octobre 1940" relate la catastrophe hydrologique survenue cette année là du 16 au 20 octobre et dont l'épicentre se situait dans le Haut Vallespir.

Le tournage a été réalisé de janvier à juin 2010 dans les vallées du Tech, de la Têt et de l'Agly, trois vallées touchées par cette catastrophe. L'ambiance est recréée par des photos d'archives, un court reportage filmé par la France de Vichy fin octobre 1940 et de nombreux témoignages enregistrés.

La projection du film fut suivie d'un très intéressant débat animé par le professeur Gérard SOUTADÉ, professeur émérite de géographie physique à l'université de Paris X - Nanterre, auteur du livre :" Quand la terre s'est ouverte en Roussillon" paru aux éditions de l'Olivier.

Le Docteur GARRIGUE exerça à Collioure de 1957 à 1961où il s'illustra aussi par deux titres de champion de France de rugby.

Sa vovation de médecin humanitaire l'a appelé ensuite vers d'innombrables missions de combat de la lèpre en Corée, Iran, Ethiopie, Madagascar et de promotion de soins de santé primaire en Afrique, Océanie et Asie.

Titulaire de multiples diplômes d'hygiène, de médecine tropicale et d'épidémiologie, il s'est consacré toute sa vie à aider les personnes les plus démunies des pays en voie de développement des cinq continents, les personnes handicapées, exclues et personnes âgées dépendantes. C'est ainsi qu'il s'investit dans l'Arche de Jean Vanier, dans les communautés Foi et Lumière et dans les associations d'équinothérapie.

Sa conférence refléta ce bouillonnement d'actions témoin d'un périple généreux et infatigable au service des plus démunis partout sur la planète.

En conclusion de cette épopée, il nous interpréta, avec l'aide de l'un de ses neuf enfants, une musique traditionnelle de Corée. 

La conférence du Pasteur JAS est le fruit d'une très longue recherche parmi archives et registres dans toute l'Occitanie et même en Catalogne.

Ce travail commente de la manière dont les écrits cathares ont été reçus par les protestants, et, surtout jette les ponts susceptibles de donner corps à cette filiation.

Sérieux et étayé de nombreux documents, il a ravi les érudits nombreux dans l'assistance. Les questions posées ont permis d'éclairer un peu plus cette période lointaine et obscure, sans doute jadis  manipulée par l'église et depuis, trop souvent alimentée par les colporteurs de légendes.

( Cathares et Protestants, Michel JAS, Édition : Nouvelles Presses du Languedoc.)

Conférence intitulée "la sardane, avis partagés".

Force est de constater que l'auditoire qui comptait de nombreux sardanistes avertis ne s'est pas montré du tout partagé sur l'accueil fait à la très brillante prestation de Monsieur VIDALOU.

 Cette danse ancienne et régionale apparait intemporelle et très caractéristique par sa chorégraphie, sa structure musicale, son rythme, ses gammes et ses instruments.

Le conférencier, bien pourvu par sa voix et son oreille, a fait une démonstration parfois extrème des gammes offertes par les sons et  les possibilités des instruments à anche, les tibles que les luthiers travaillent à partir du jujubier.

La salle polyvalente s'est trouvée à plusieurs reprises subjuguée, en vibration de pleine harmonie sous le souffle de Vincent Vidalou et conquise par la passion qu'il transmettait.

Les connaissances acquises lors de la préparation de sa thèse sur le Fauvisme ont permis à Anne CARRÈRE d'aborder cette présentation sous une forme académique mais très accessible au nombreux public intéressé par cette période.

Tour à tour, les liens entre lieux et artistes, l'autonomisation de la couleur, la thématique des fenêtres, le bonheur de vivre, le style décoratif dans le portrait, ou alors l'impact de la sculpture, la référence à l'orient ou aux arts du tissage furent détaillés sur une succession d'oeuvres de Matisse et parfois de Derain. Réalisées exclusivement à Collioure entre 1905 et 1914 elles ont rendu cet exposé sur le Fauvisme extrêmement vivant, charmant les initiés et intéressant vivement ceux en quête de connaissance de cette période charnière à l'époque contestée de l'art moderne.

Les Amis de Collioure s'étaient réunis sur l'agréable site de l'Ermitage de Consolation pour écouter Pere MATEU, Président de l'association "Flama dels Països catalans".

  "Les traditions sont pour un peuple ce que le sel est pour les aliments. Elles donnent une saveur et apportent la joie de vivre. Les comprendre d'abord puis y participer ensuite, c'est se sentir en communion d'esprit et de corps avec un ensemble cohérent. Le feu, les bûchers, l'eau, les plantes...font partie de la tradition de la Saint Jean"

Après l'histoire de la vénération de la Flamme chaque année plus importante bien au delà des frontières de la Catalogne, le conférencier se montra herboriste pour décrire les bienfaits des nombreuses plantes susceptibles d'être récoltées à la Saint Jean.

Le film présenté relate les étapes d'un périple dans les villes de Pékin et Shangaï mais surtout  dans les campagnes entourant X'ian et Guilin. Promenades à pied, en vélo sur de petites voies serpentant le long des terrasses des rizières dans une nature inondée d'eau et de brumes épaisses.

Dans un silence total, les spectateurs furent transportés, grâce à la magie des images, des commentaires et de la musique, dans cette Chine profonde qui semble rester éternelle aux portes de cités de plus en plus immenses.