Conférences 2013 - 2014
L'auteur relata l'aventure d'une armée de mercenaires catalans et aragonais partie de Sicile au secours de l'empire byzantin menacé par les Turcs. Ce fut l'aventure d'une troupe nomade
qui finit par trouver, sans l'avoir recherchée, sa terre promise au pied de l'Acropole d'Athènes.
La geste de ce "grain de sable" mouvant permet une vaste plongée dans la vie de la Méditerranée orientale au début du XIVème siècle.
Ces "fous furieux" servent ou menacent tour à tour des intérêts, prolongent ou entravent des ambitions et deviennent un acteur incontournable de la géopolitique de cette partie du monde.
Roger de Flor et sa troupe d'Almogavares évoquent à eux seuls une épopée relatée par Ramon Muntaner.
Une aventure humaine qui continue de stimuler les imaginations !
Presque une légende, ces Almogavares !
Le Professeur Kouchkine annoncé étant souffrant, ce fut Hélène Rufat du département d'humanitats de l'Universitat Pompeu Fabra de Barcelona qui intervint.
En suivant une étude exclusivement littéraire, elle expliqua les ponts que Camus établit avec l'Espagne au travers de ses écrits : la mer qui lui semblait identique tout autour de la Méditerranée et rapprochait les peuples riverains, et le soleil avec la soif de liberté qu'il inspire aux hommes.
L'auditoire, augmenté par les passionnés qui suivaient le cycle de conférences des Études Camusiennes, intervint ensuite sur un plan plus politique en rapport avec la guerre civile.
Le vieillissement fut abordé sous différents angles : philosophique et holistique, démographique, anatomique, physiologique et...humoristique.
Le tout débouche sur une vision de préservation de la santé à tous les âges, par une démarche personnelle, activités cérébrales physiques modes de vie, mais aussi collective, politique publique en faveur des personnes âgées au niveau de l'état et au sein de la cité.
Un apéritif au Banyuls a cloturé la réunion, façon de rappeler que le "rouge", en usage modéré bien sûr, reste porteur de santé.
Après une revue historique et géographique détaillée des influences religieuses et politiques d'une période très riche où a vécu Arnaud de villeneuve, l'orateur parla de ce médecin peu ordinaire, adepte d'alchimie et d'astrologie, qui soigna trois rois et trois papes et eut également le grand mérite de mettre au point et de nous léguer les secrets de l'élaboration des vins doux naturels dont le banyuls est l'un des principaux fleurons.
Qui ne se pose ou ne se posera la question du sens de la vie ?
La réponse de Claude COMBES est ce qu'il aurait dit à Paul Gauguin s'il avait eu le bonheur de dialoguer avec lui. Il lui aurait donné les réponses du biologiste, à travers l'histoire extraordinaire de la vie.
Extraordinaire parce que ce caillou désert qu'était la planète Terre est devenu en quelques milliards d'années le jardin d'une infinie biodiversité.
Extraordinaire aussi parce qu'une parcelle invisible de matière vivante donne naissance en quelques mois à l'enfant qui sera bientôt capable de se poser les questions de Gauguin.
Si l'histoire de la vie est longue, celle de l'être est brève. Devant les dérapages de l'humanité, certains se demandent - comme Paul Gauguin - "Où allons-nous" ...
Le conférencier conclut par un constat scientiste : domination de la nature par l'humain, inscrite dans ses gènes.
Monsieur Patrick GIFREU, historien spécialiste du Moyen Âge, nous fit découvrir la démarche spirituelle de Raymond Lulle.
Deux de ses nombreux voyages, l'un le menant à Tunis en 1293, l'autre en 1307 à Bougie, témoignent de son insatiable volonté de convertir les populations non chrétiennes. Son action d'évangélisation fut un échec complet comme avaient été difficiles les interventions "du très fantasque Ramon Lull" auprès des autorités papales qui précédèrent ses voyages de "missions". Celles-ci acceptaient difficilement son idée de collèges destinés aux missionnaires leur permettant d'apprendre l'Hébreu, l'Arabe et les langues orientales.
Raymond Lulle laisse pourtant une oeuvre immense et variée écrite en catalan, en arabe ou en latin. La pensée Lullienne fut très discutée dès le XVIIème siècle mais seul Leibniz y fit vraiment référence, en particulier pour la méthode combinatoire capable de déterminer si une proposition est juste ou fausse.
En 2011, sept siècles plus tard, le procès en canonisation de Raymond Lulle était avancé.
Le minerai de fer du Canigó est inscrit dans notre mémoire car la montagne sacrée des Catalans est une montagne de fer témoin d'une intense activité industrielle disparue.
La qualité de ce minerai, connu depuis l'Antiquité, donna lieu à une très forte exploitation à partir des années 1870, ralentie dans les années 1930, définitivement abandonnée à l'orée 1970.
La Compagnie du Midi fit venir le chemin de fer à Perpignan en 1858. Le réseau se compléta dans la vallée de la Têt et la vallée du Tech afin de valoriser les atouts des activités minières et sidérurgiques naissantes et enclavées.
Malgré des trésors d'ingéniosité dans l'extraction du minerai de ce massif accidenté, son acheminement vers les régions sidérurgiques traditionnelles le rendra de moins en moins compétitif. Pourtant le tracé de ce chemin de fer va servir de banc d'essai aux lignes électrifiées de montagne et ouvrira pour notre région des perspectives nouvelles : acheminement des produits agricoles et désenclavement des hauts cantons et de la Cerdagne à l'aube de la vogue du thermalisme et du séjour touristique estival comme hivernal.
On peut dire que cette aventure minière catalane a, de ce fait, contribué à dessiner les choix économiques futurs de notre département.
En présentant les archives du recensement de Collioure de 1901, Monsieur Alain AYATS, professeur d'histoire, décrit notre ville du tout début du siècle dernier. Sa physionomie due à la destruction des remparts, les réaménagements urbains avec l'ouverture de nouvelles artères et de nouveaux quartiers, notamment en fonction de l'arrivée du chemin de fer, de la création de la commune de Port-vendres et surtout de l'évolution de son économie locale.
La démographie de Collioure était déjà stable, autour de 3000 habitants ; ce registre de recensement éclaire sur l'âge, les métiers, la constitution des familles et leur fortune.
Le conférencier complète ce tableau par de multiples informations sur le mode de vie, culturel, économique, même sanitaire de cette société colliourencque de pêcheurs, vignerons,marins et artisans de métiers maintenant disparus, tout cela émaillé de lectures d'anciennes coupures de presse tellement décalées qu'elles devenaient plaisantes.
Nous avions rendez-vous avec Monsieur Michel MOLY, premier vice-président du Conseil Général, sur le site de Paulilles.
Les Amis de Collioure, auxquels s'étaient jointes des personnes intéressées par notre littoral, apprécièrent un exposé très documenté et illustré par un film parcourant les quelque 6000 kms de côtes françaises. Des explications sur les facteurs économiques, humains et écologiques à l'origine de la" loi littoral" ont permis de comprendre les exigences de la protection de nos côtes pour réduire autant que possible les causes de pollution et se préparer aux risques évalués par les climatologues.
Un sympathique pique-nique a ensuite rassemblé joyeusement nos amis autour du conférencier.